BERTOUT, J. ; LEPINASSE, J. ; BRASDEFER, A. ; PERNIN, C.
Systèmes de sols urbains perméables, adaptés au changement climatique et favorisant la biodiversité
TSM. Techniques Sciences Méthodes, génie urbain, génie rural, Num 10 : 01/10/2021, pp.85-97
" Dans un contexte de lutte contre le changement climatique et les effets néfastes de l’urbanisation, des techniques et matériaux de construction innovants cherchent à limiter l’impact des aménagements. C’est le cas des systèmes de sols perméables et végétalisés – considérés comme technosols – permettant la mise en œuvre de parkings, voies d’accès et aires de vie durables. La littérature renseigne peu sur les implications environnementales de ces nouveaux sols urbains, alors que le champ des toitures et murs végétalisés est, lui, bien documenté. La mise en œuvre d’une plateforme expérimentale de parking perméable (2018) a permis d’évaluer plusieurs axes de recherche, contribuant ainsi à l’alimentation des connaissances scientifiques sur les sols urbains. Le comportement thermique de ces technosols a fait l’objet de différentes analyses, en comparaison avec un revêtement en enrobé classique ainsi qu’à un espace de pleine terre enherbé. Elles mettent notamment en évidence les rôles du revêtement de surface et de la perméabilité du système, et prouvent la performance climatique des solutions perméables au regard de la lutte contre la formation d’îlot de chaleur urbain. Afin d’évaluer l’impact de l’aménagement de parkings perméables végétalisés sur la biodiversité des sols urbains, deux études ont été réalisées. La première porte sur un même parking – la plateforme expérimentale – avec des relevés réalisés en 2019 et 2021. La seconde étude porte sur des prélèvements réalisés en 2021 sur 12 parkings mis en œuvre entre 2014 et 2020. Les premiers résultats de ces études montrent la présence d’une faune du sol variée, quelles que soient l’ancienneté des parkings et la connexion à une potentielle zone source de biodiversité. "
MARCHAND, L. ; VIVIERE-BEVAN, M. ; OPPENEAU, E. ; PAPIN, O. ; COLIN, A.
Projet Vision : quelles solutions basées sur l’eau et le végétal pour rafraîchir l’espace urbain dans un contexte de changement climatique ?
TSM. Techniques Sciences Méthodes, génie urbain, génie rural, Num 10 : 01/10/2021, pp.67-83
" Les vagues de chaleur – périodes de plusieurs jours de températures au-dessus des valeurs fréquentes pour la saison – font désormais partie du paysage estival. L’augmentation de leur fréquence et de leur intensité en fait cependant un des phénomènes météorologiques extrêmes les plus préoccupants du XXIe siècle. En France, si 2003 reste la référence en la matière, il suffit de remonter à l’été 2019 pour recenser deux épisodes d’une intensité exceptionnelle. Ces pics de chaleur induisent le développement d’îlots de chaleur urbains (ICU) – des zones où la température est régulièrement au-dessus de la moyenne de l’aire urbaine –, qui eux-mêmes génèrent dans le quotidien un inconfort notable, persistant, et désormais récurrent pour les habitants. Dans ce contexte, le projet Vision (2019-2020), porté par l’Eau de Bordeaux Métropole, cofinancé par l’agence de l’eau Adour Garonne et piloté par Suez Le LyRE, en partenariat avec E6-Nepsen et Atelier-paysages, avait plusieurs objectifs : 1) identifier les besoins sociétaux autour de la question de la chaleur en ville (ressenti des acteurs et usagers) ; 2) proposer une méthodologie d’identification fine des ICU, mais également des espaces où la population est la plus touchée par ces bulles de chaleur ; 3) les confronter aux ressources en eau à disposition pour les atténuer ; 4) lister les solutions aujourd’hui existantes pour lutter contre la chaleur en ville et 5) tester à échelle réelle la pertinence de cinq solutions (existantes ou innovantes). L’objectif était de proposer aux collectivités des éléments d’aide à la décision pour développer des solutions durables de rafraîchissement basées sur l’eau et adaptées aux besoins des usagers d’un espace public. L’ensemble de ces informations est synthétisé sous forme d’un rapport et d’une plaquette de synthèse. "