"Devenir adulte : quel effet sur les ressources ? Montant et composition des ressources des 18-24 ans à partir de l’enquête nationale sur les ressources des jeunes (ENRJ)"
Mickaël Portela et Émilie Raynaud, DREES, Les dossiers de la DREES n° 48, insee.fr, janvier 2020
Résumé : "Ce dossier de la DREES propose une analyse descriptive de la composition des ressources des jeunes de 18 à 24 ans, à partir de l’enquête nationale sur les ressources des jeunes 2014 (ENRJ 2014, DREESINSEE), autour des trois types de ressources : les revenus issus de la sphère domestique, les revenus du travail et ceux provenant des transferts sociaux.[…] En France, les jeunes de 18 à 24 ans reçoivent en propre 770 euros en moyenne par mois fin 2014, issus du travail, des transferts et aides des familles, et de l’aide sociale publique. . Entre 18 et 24 ans, le montant moyen reçu augmente fortement, passant de 430 euros à 1 120 euros. La composition des ressources des jeunes évolue assez linéairement entre ces deux âges, avec notamment une substitution progressive entre les ressources issues du travail et celles issues de la famille. La sphère du travail prend une place de plus en plus importante. Elle représente 29 % des ressources à 18 ans et 77 % à 24 ans. À l’inverse, l’aide financière régulière des parents se restreint, passant de 53 % de l’ensemble des ressources à 18 ans à 7 % à 24 ans. Mais au-delà de l’âge, ce sont les déterminants du passage à l’âge adulte, notamment les décohabitations et l’entrée sur le marché du travail, qui semblent conditionner à la fois le montant et la composition des ressources des jeunes. Ainsi pour les jeunes en études, la principale ressource est toujours l’aide parentale, pour ceux en emploi ce sont les salaires issus de leur travail, et pour les jeunes au chômage ou inactifs, la solidarité publique joue son rôle d’apporteur de ressources. Le fait de vivre chez ses parents fait en revanche particulièrement varier le montant global moyen de ressources notamment pour les jeunes en études, au chômage ou inactifs. Les ressources dont ils disposent en propre varient du simple à plus du double, par exemple, pour les jeunes en études, de 360 euros pour les cohabitants à 820 euros par mois pour ceux qui ont un logement autonome. […] Un jeune sur deux a reçu le soutien de ses parents pour trouver son premier logement autonome."
Lien : http://www.epsilon.insee.fr/jspui/bitstream/1/117446/1/dossiers_48.pdf
"La pauvreté des enfants à la naissance en France. Résultats de l’enquête Elfe"
Bárbara Castillo Rico, AMSE - Aix-Marseille Sciences Economiques ; Marion Leturcq, Banque de France ; Lidia Panico, INED - Institut national d’études démographiques, Revue des politiques sociales et familiales n° 131-132 – 2e et 3e trimestres 2019, Caisse nationale des allocations familiales, caf.fr, 86 p., Soumis le 7 février 2020, dernière modification le jeudi 5 mars 2020
Cet article présente une description multidimensionnelle de la pauvreté des enfants en France, au moment de leur naissance et au cours de leur première année de vie. Plus précisément, il s’appuie sur deux principales mesures de pauvreté : la pauvreté monétaire et la pauvreté en conditions de vie (et de logement). L’approche généralement utilisée pour mesurer la pauvreté des adultes est ainsi appliquée aux jeunes enfants, ce qui permet de prendre en compte leurs besoins spécifiques. Diverses techniques de régression ont été mobilisées afin de mettre en évidence les groupes de population les plus vulnérables à la pauvreté monétaire et à la pauvreté en conditions de vie dans ses différentes dimensions.[…] Dans l’ensemble, les résultats suggèrent que la pauvreté financière et la pauvreté en conditions de vie au cours des premières années de vie sont des concepts à multiples facettes qui ne touchent pas tous les groupes de population de la même manière, ce qui exige, de la part des politiques publiques, qu’elles n’adoptent pas une approche « universelle » pour combattre la pauvreté des enfants."
http://www.caf.fr/sites/default/files/cnaf/Documents/Dser/PSF/131-132/RPSF131_132_P1_BCastilloRico_MLeturcq_LPanico.pdf
Lien archives ouvertes :
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02470632
"Quartiers prioritaires de la MEL (Métropole européenne de Lille). Regard des habitants sur leur cadre de vie"
Flash Insee Hauts de France N° 91 Fevrier 2020, insee.fr, 2 p.
Plus de 207 000 personnes vivent dans les 26 quartiers prioritaires de la politique de la ville de la Métropole européenne de Lille. Moins diplômées comparées aux habitants de la MEL, elles s’insèrent plus difficilement sur le marché du travail et ont un revenu disponible plus faible. En outre, elles jugent leur cadre de vie plutôt précaire : mauvaise qualité du logement, difficultés à payer loyers et charges ou encore sentiment d’insécurité dans le quartier.
http://www.epsilon.insee.fr/jspui/bitstream/1/118845/1/np_inf_91.pdf