AZIMI, S. ; GUERIN-RECHDAOUI, S. ; GARCIA-GONZALEZ, E. ; CANDIDO, P. ; COUTURIER, G. ; JOYEUX, M. ; LAVISON, G. ; ROCHER, V.
Résidus (Les) médicamenteux - cas de l’agglomération parisienne
TSM. Techniques Sciences Méthodes, génie urbain, génie rural, Num 6 : 01/06/2018pp.45-58, bibliogr.
Les produits pharmaceutiques ne sont pas complètement éliminés dans les stations d’épuration, une partie est alors rejetée vers les eaux de surface. . Cet apport peut être d’autant plus important dès lors que les eaux de surface concernées traversent une zone sous forte pression anthropique. Les résultats présentés dans ce travail permettent de donner les niveaux de concentration de 41 substances pharmaceutiques (anti biotiques, antiinflammatoires non stéroïdiens, antiépileptiques, hypolipémiants, bêtabloquants, anti dépresseurs, hormone) dans la Seine et dans les rejets des stations d’épuration de la région parisienne. Des campagnes de prélèvements ont été réalisées en 2011 puis en 2015 par le Syndicat interdépartemental pour l’assainis - sement de l’agglomération parisienne (Siaap) en collaboration avec Eau de Paris pour la partie analytique. Globalement, un groupe de huit molécules (carbamazépine, oxazépam, propranolol, sotalol, ofloxacine, acébutolol, diclofénac, aténolol) a été détecté avec des occurrences supérieures à 70 %. Les résultats ne présentent pas de variabilité saisonnière et spatiale marquée sur le périmètre concerné par l’étude, mais il est intéressant de noter que la carbamazépine et le sotalol ont été retrouvés de manière très fréquente (occurrence > 90 %) en 2011 et en 2015. Les concentrations mesurées dans les rejets des stations d’épuration sont, quant à elles, de l’ordre de 10 à 40 fois supérieures aux concentrations dans les eaux de Seine et la part rejetée par les stations d’épuration serait de l’ordre de 2 % à 40 % des flux transitant à l’aval de la zone d’influence du Siaap.
COMTE, Eloïse
Thèse. Pollution agricole des ressources en eau : approches couplées hydrogéologique et économique.
Optimisation et contrôle [math.OC]. Université de La Rochelle, 2017. Français.
Ce travail s’inscrit dans un contexte de contrôle de la pollution des ressources en eau. On s’intéresse plus particulièrement à l’impact des engrais d’origine agricole sur la qualité de l’eau, en alliant modélisation économique et hydrogéologique. Pour cela, nous définissons d’une part un objectif économique spatio-temporel prenant en compte le compromis entre l’utilisation d’engrais et les coûts de dépollution. D’autre part, nous décrivons le transport du polluant dans le sous-sol (3D en espace) par un système non linéaire d’équations aux dérivées partielles couplées de type parabolique (réaction-convection-dispersion) et elliptique dans un domaine borné. Nous prouvons l’existence globale d’une solution au problème de contrôle optimal. L’unicité est quant à elle démontrée par analyse asymptotique pour le problème effectif tenant compte de la faible concentration d’engrais en sous-sol. Nous établissons les conditions nécessaires d’optimalité et le problème adjoint associé à notre modèle. Quelques exemples analytiques sont donnés et illustrés. Nous élargissons ces résultats au cadre de la théorie des jeux, où plusieurs joueurs interviennent, et prouvons notamment l’existence d’un équilibre de Nash. Enfin, ce travail est illustré par des résultats numériques (2D en espace), obtenus en couplant un schéma de type Éléments Finis Mixtes avec un algorithme de gradient conjugué non linéaire.
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01804984
LAGARRIGUE, Céline ; BRELOT, E. ; NOURY, D. ; SERVETO, F. ; VAN PAASSEN, P. ; WEPIERRE, N.
Réduction à la source des micropolluants sur le bassin Rhône-Méditerranée : stratégie, enseignements et perspectives
TSM. Techniques Sciences Méthodes, génie urbain, génie rural, Num 6 : 01/06/2018, pp.59-69, bibliogr.
Depuis 2007, l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse a engagé un programme d’« opé - rations collectives », ciblé en fonction des résultats de la première campagne de mesures RSDE (recherche et réduction de substances dangereuses pour l’eau) et avec pour objectif la réduction à la source des micropolluants. Cette démarche semble aujourd’hui répondre aux nouvelles exigences réglementaires nationales décrites dans la note du 12 août 2016 où une nouvelle stratégie concernant les actions RSDE est déclinée. Le retour d’expérience de ces 11 années d’action, sur plus de 1200 communes et plus de 60% de la capacité épuratoire du bassin, montre l’importance d’un travail d’appropriation des enjeux du territoire liés aux micropolluants (notamment tissus industriels raccordés, contamination des cours d’eau). Le recours aux analyses chimiques pour identifier les sources de micropolluants ou pour évaluer les réductions des pollutions a également montré ses limites. Une règle de prudence vis-à-vis de l’utilisation de ces outils est à retenir. Le travail de réduction passe, avant tout, par un long processus pédagogique vers les émetteurs pour initier des changements de pratiques. Pour accompagner les collectivités dans ce rôle inhabituel, les réseaux d’échanges régionaux, animés par le Groupe de recherche Rhône-Alpes sur les infrastructures et l’eau (Graie) en Auvergne-Rhône-Alpes, l’Association des collectivités pour la maîtrise des déchets et de l’environnement (Ascomade) en Bourgogne-Franche-Comté et l’Agence régionale pour l’environnement (ARPE) en Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), développent des outils et favorisent la mise en réseau des acteurs de la thématique.